Peintures noir et blanc


« La loge de l’Ange » de Balachova est comme les coulisses du Théâtre Kabuki la narration d’un contraste d’ombre et d’éclat de couleur, d’un mélange noir d’angoisse, ardent de jeu, d’une pétrissure d’humilité et de trac, d’enthousiasme, d’expression vocale répétée, projetée par l’acteur, jet de mots, jet de prières, tour à tour, dans la violence, dans les ténèbres de tristesse ou d’explosion de joie.
Le décor des toiles de CORSI c’est le jeu, l’espace de jeu que le comédien comble déjà. Les couleurs vives de la solitude éclairant les labyrinthes sans cesse à découvrir, que le comédien seul anime, dont le comédien revendique sans rêve le territoire.
Les toiles de CORSI délimitent un long itinéraire des temps et des espaces théâtraux du Kabuki au Vieux-Colombier, de l’Athénée à l’Atelier. Elles énoncent la nécessité des rencontres, des cultures et des expressions artistiques.
Serge BEHAR